samedi 12 décembre 2009

Elections présidentelles et Wakeu Fogaing



Une Campagne d'humour et de rire


La gravité de la raison politique dans mon pays entrainement forcément la gravité de la peur de vivre et surtout de la peur des lendemains plus rudes. Monsieur Nimportequi n'est ni un politique ni un ingénieur ni même un magicien qui peut vous conduire dans les nuages du rêve. C'est juste un conteur d'aujourd'hui qui se confond à n'importe qui. Qui raconte le réel et la fiction avec des mots d'hier et de demain.Si Monsieur Nimportequi se met en Campagne pour les élections de 2011 au Cameroun, ce n'est pas tant pour vous empêcher de voter à temps pour lui que de vous faire comprendre que la vie se joue à ce moment là pour le pays et l'histoire. la raison pour laquelle on se met en campagne n'est pas toujours celle qu'on avance pendant la campagne. la raison pour laquelle on veut être Président de la République n'est pas toujours celle qu'on publie au moment de demander les suffrages.Monsieur Nimportequi fait le tour de tous les envies et raisons pour étaler les vrais raisons parfois cupides et égoïstes.
Publié par Wakeu Fogaing à l'adresse 06:46 0 commentaires
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un sketche de Nimportequi.

Le candidat du village

Excellences, Chers camarades du village,
Chers mauvais politiciens, Madame les dames.
Quand quelqu’un tombe à terre, il ne regarde pas la terre sur lui.
Je suis en face de vous parce que ma place c’est en face de vous et non ailleurs.
On dit souvent que c’est quand le vent souffle qu’on voit les fesses de la poule. C’est bien beau !
Le vent de la démocratie a soufflé j’ai entendu vos pleurs et me voici !
J’ai entendu les rumeurs courir dans les oreilles de mes frères et même dans mes propres oreilles que les gens viennent ici faire la campagne du vin et de la nourriture. Ce n’est pas démocratique.
Je vais construire dans cette campagne une brasserie et une boulangerie. Je pense que ça va considérablement vous sortir de la famille. Tout le monde voit que les gens ont faim dans le village.
On ne peut pas diminuer la famille sans donner du travail à ceux qui ont faim. J’ai l’argent pour ça. J’ai même l’argent qui dépasse pour ça.
Je peux vous changer si vous me changez aussi. La politique c’est du donnant donnez.
Vous avez la politique j’ai les moyens. Je vous ai toujours donné mes moyens et maintenant, je vous demande la politique. Si vous me refusez la politique, je vais voir là où vous allez encore voir mes moyens.
Chers camarades du parti et non partants ! Apprenez la vie du bon côté ! Quand j’étais petit ici au village, mes amis me disaient tout le temps que « si un jour tu vois quelqu’un qui a de l’argent, reste à côté de lui car un jour il peut donner ta part ». Aujourd’hui que j’ai de l’argent, je comprends que mes amis n’étaient pas cons. Si vous restez à côté de moi, un jour c’est sûr je peux donner votre part.
L’argent que j’ai c’est comme le gazon. Tu coupes l’autre, l’autre pousse. Tu coupes l’autre, l’autre pousse.
Si je ne mettais pas dans les fûts et les cantines, c’est que je ne vois plus où mettre les pieds chez-moi à cause de l’argent.
Certains politiciens viennent ici au village dire qu’ils sont allés à l’école. C’est bien beau !
Mais le bon choix ne vient pas de l’école c’est dans la tête.
Un proverbe Bayangam que vous connaissez bien dit que : si la femme veut te renverser, tombe seulement. Tu ne sais pas ce qu’elle va te donner à terre.
Si tu cherches à réfléchir comme ceux qui sont allés à l’école, elle va renverser quelqu’un d’autre et c’est toi qui va perdre. C’est comme ça que je réfléchis pour avoir de l’argent. L’école c’est bien beau mais ça ne compte que l’argent des autres.
Moi je ne sais pas compter mon argent mais ça reste toujours mon argent. Votez-moi chers camarades !
Je suis une femme qui veut vous renverser. Tombez seulement même si moi-même je ne sais pas encore ce que je vais vous donner à terre.
Avec l’argent on n’achète pas quoi ? Je suis votre candidat. Le candidat du village. Je mets mon argent au service de votre confiance.
Vos frères madame monsieur ! Vos frères que vous avez envoyés à l’école sont venus ici au village faire le bypmop, le hihonhon sur mon nom disant que je veux porter le village tout seul sur la tête.
Ils ont dit que personne ne doit porter le monde sur sa tête qu’on tire le monde toujours à terre. C’est bien beau !
Ils n’ont pas le sens des affaires et disent des bêtises derrière leurs lunettes intellectuelles.
Si le monde est fatigué et pourri comme ça, c’est à cause des blessures qu’ils lui ont toujours faites en le tirant à terre.
Je ne suis pas bête pour faire comme eux. Si je tire le monde à terre son ventre se déchire. Je vais dire que quoi à qui ? Qui peut être assez fort pour coudre le ventre du monde ?
Dans mon programme, je veux que le monde soit porté sur la tête du parti. Tant pis pour les partis qui n’ont pas assez de monde pour porter le monde. Si dans notre parti chaque partie du parti se place sur une partie du monde, toutes les parties du monde vont partir sur la tête du parti. C’est ça mon programme politique madame monsieur.
C’est bien beau chers camarades !
Je sais que votre plus grand malheur c’est la pauvreté mais je n’y peux rien ! L’argent n’achète pas la pauvreté.
La pauvreté c’est comme la peau du nègre. Même si tu grattes avec les cosmétiques, tu restes toujours nègre.
J’ai laissé beaucoup de mes collaborateurs voler mon argent. Après trente ans, ils sont toujours pauvres. Ce n’est pas de ma faute.
Si quelqu’un est pauvre tu lui donnes un fût d’argent, un jour il va faire deux jours sans manger parce que l’argent est fini.
Je suis conscient de votre situation. Votez-moi ! Je vais construire des temples et églises pour vos prières.
Votez-moi ! Je vais soutenir vos fils qui veulent être prêtres ou pasteurs.
Votez-moi ! Je vous remercierai après les élections.
Merci !

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